11 Octobre 2013
Un souci de rigueur s'amorce : ne plus obéir aux nerfs, mais à la raison. La Liberté guidant le peuple (Louvre), exécutée au lendemain des Trois Glorieuses, est plus dynamique que romantique, l'exaltation du sujet n'empêchant pas la recherche plastique. Cette évolution sera hâtée par un voyage qui permet à Delacroix de connaître cet Orient dont il a si souvent évoqué la magie. De décembre 1831 à juillet 1832, il accompagne la mission du comte de Mornay auprès du sultan du Maroc, visite Tanger, Meknès, fait escale en Algérie- Oran, Alger - et en Espagne- Cadix, Séville - où il note : « Tout Goya palpitait autour de moi. » Il a la révélation non pas d'une imagerie de bazars mais de l'Antiquité classique : « Les Romains et les Grecs sont là à ma porte, j'ai bien ri des Grecs de David, à part sa sublime brosse, je les connais à présent, les marbres sont la vérité même mais il faut y savoir lire. »
Vous l'avez bien compris, il s'agit seulement d'un clin d'oeil à l'oeuvre du peintre Eugène-Delacroix, nom d'une rue de La Rochelle (17) qui borde la future Cité Résidentielle "Le Domaine Eugène-Delacroix".
Non, les habitants plutôt tranquilles de la rue Eugène-Delacroix - quand même un peu énervés - n'en sont pas encore là, ils ne veulent pas eux non plus obéir aux nerfs, mais à la raison, convaincus que l'action menée par la Comité de Quartier de La Genette auprès des Pouvoirs Publics de La Rochelle et du Promoteur, les guidera vers la sagesse et ne souhaitent pas dresser une barricade, qui, dans un contexte historique, forme une muraille désorganisée de pavés, galets, poutres, etc.
« La barricade ferme la rue, mais ouvre la voie. »